samedi 28 mars 2020

le soir venu

 

« Le soir venu » (Marc 4, 35).

Ainsi commence l’Evangile que nous avons écouté.
 
Depuis des semaines, la nuit semble tomber.
D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes.

Elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage.
Cela se sent dans l’air,
cela se ressent dans les gestes,
les regards le disent.

Nous nous retrouvons apeurés et perdus. 
Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. 

Nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque,
tous fragiles et désorientés,
mais en même temps tous importants et nécessaires,
tous appelés à ramer ensemble,
tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. 

Dans cette barque, nous nous trouvons tous.

Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent : « Nous sommes perdus ».
Nous aussi.
Nous nous apercevons que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul,
mais seulement ensemble.

(...)

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »
Seigneur, ce soir, Ta Parole nous touche et nous concerne tous.

Dans notre monde, que tu aimes plus que nous,
nous sommes allés de l’avant à toute vitesse,
en nous sentant forts et capables dans tous les domaines.

Avides de gains, 
nous nous sommes laissé absorber par les choses et étourdir par la hâte. 
Nous ne nous sommes pas arrêtés face à tes rappels.
Nous ne nous sommes pas réveillés face à des guerres et à des injustices planétaires.
Nous n’avons pas écouté le cri des pauvres et de notre planète gravement malade. 
Nous avons continué notre route, imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade.
Maintenant, alors que nous sommes dans une mer agitée, nous t’implorons : “Réveille-toi Seigneur !”.

(...)

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »

Chers frères et sœurs,
de ce lieu, qui raconte la foi, solide comme le roc de Pierre,
je voudrais ce soir vous confier tous au Seigneur,
par l’intercession de la Vierge,
salut de son peuple,
étoile de la mer dans la tempête. 

Que, de cette colonnade qui embrasse Rome et le monde, 
descende sur vous, comme une étreinte consolante, 
la bénédiction de Dieu. 

Seigneur, 
bénis le monde, 
donne la santé aux corps
et le réconfort aux cœurs. 

Tu nous demandes de ne pas avoir peur. 
Mais notre foi est faible et nous sommes craintifs. 
Mais toi, Seigneur, ne nous laisse pas à la merci de la tempête. 
Redis encore : « N’ayez pas peur ! ». 

Et nous, avec Pierre,
“nous nous déchargeons sur Toi de tous nos soucis, car Tu prends soin de nous.”

pape François
bénédiction Urbi et Orbi
27 mars 2020

mercredi 25 mars 2020

Je vous salue Marie


Je vous salue Marie,
comblée de grâces,
le Seigneur est avec vous.

Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous,
pauvres pécheurs.

Amen

samedi 21 mars 2020

mais le Printemps ne savait pas...


C'était en mars 2020...
Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
 

Mais le printemps ne savait pas,
et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient,
les
hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt.
 
C'était en mars 2020...
Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison. Les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur.
Bientôt il n'y aurait plus de place dans les hôpitaux,
et les gens continuaient de tomber malades.
 

Mais le printemps ne savait pas, 
le temps d'aller au jardin arrivait, l'herbe verdissait.

C'était en mars 2020 ...
Les gens ont été mis en confinement, pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion, ni repas de fête en famille.
La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.

Mais le printemps ne savait pas,
les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri,
les feuilles ont poussé.
Les gens ont commencé à lire, 
jouer en famille, 
apprendre une langue, 
chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, 
ils ont appris une nouvelle langue, 
être solidaires,
et se sont concentrés sur d'autres valeurs.

Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance de ce monde qui s'était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.

Mais le printemps ne savait pas.
Les fleurs ont laissé leur place aux fruits,
les oiseaux ont  fait leur nid, 
les hirondelles étaient arrivées.

Puis le jour de la libération est arrivé,
les gens l'ont appris à la télé, 
le virus avait perdu, 
les gens sont descendus dans la rue, 
chantaient, 
pleuraient, 
embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.

Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas.
Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort.

Parce que le printemps ne savait pas,
il a appris aux gens le pouvoir de la vie.
 

source anonyme

mardi 17 mars 2020

Je reste à la maison Seigneur !


Je reste à la maison Seigneur !

Et aujourd'hui, je m'en rends compte,
Tu m'as appris cela, demeurant obéissant au Père.
Pendant 30 ans, dans la maison de Nazareth,
en attente de la grande mission.

Je reste à la maison Seigneur !
Et dans l'atelier de Joseph, ton gardien et le mien,
j'apprends à travailler, à obéir, pour arrondir les angles de ma vie,
et te préparer une oeuvre d'art.

Je reste à la maison Seigneur !
Et je sais que je ne suis pas seul,
parce que Marie, comme toute mère,
est dans la pièce d'à côté, en train de faire des corvées,
et de préparer le déjeuner,
pour nous tous, la famille de Dieu.

Je reste à la maison Seigneur !
Et je fais de manière responsable pour mon propre bien,
pour la santé de ma ville,
de mes proches,
et pour le bien de mon frère, que tu as mis à côté de moi,
me demandant de m'en occuper dans le jardin de la vie.

Je reste à la maison Seigneur !
Et dans le silence de Nazareth, 
je m'engage à prier, à lire, étudier, méditer,
être utile pour les petits travaux,
afin de rendre notre maison plus belle et plus accueillante.

Je reste à la maison Seigneur !
Et le matin, je Te remercie pour le nouveau jour que tu me donnes,
en essayant de ne pas le gâcher et l'accueillir avec émerveillement,
comme un cadeau et une surprise de Pâques.

Je reste à la maison Seigneur !
Et à midi, je recevrai la salutation de l'Ange.
Je me rendrai utile pour l'amour,
en communion avec Toi qui t'es fait chair pour habiter parmi nous.
Et fatigué par le voyage,
assoiffé, je Te rencontrerai au puits de Jacob,
et assoiffé d'amour sur la Croix.

Je reste à la maison Seigneur !
Et si le soir me prend la mélancolie,
je T'invoquerai comme les disciples d'Emmaüs :
"Reste avec nous, le soir est arrivé et le soleil se couche".

Je reste à la maison Seigneur !
Et dans la nuit,
en communion de prière avec les nombreux malades,
et les personnes seules,
j'attendrai l'aurore pour chanter à nouveau Ta Miséricorde,
et dire à tout le monde que dans les tempêtes, Tu as été mon refuge.

Je reste à la maison Seigneur !
Et je ne me sens pas seul et abandonné,
parce que Tu me l'as dit :
"Je suis avec vous tous les jours".
Oui, et surtout en ces jours de confusion, ô Seigneur,
dans lesquels, si ma présence n'est pas nécessaire,
je vais atteindre chacun,
uniquement avec les ailes de la prière.

Amen

prière d'un prêtre italien en quarantaine
dont le frère est mort du Coronavirus

samedi 14 mars 2020

la Vie


La vie est une chance, saisis-la
La vie est beauté, admire-la
La vie est béatitude, savoure-la
La vie est un rêve, fais-en une réalité
La vie est un défi, fais-lui face
La vie est un devoir, accomplis-le
La vie est un jeu, joue-le
La vie est précieuse, prends-en soin
La vie est amour, jouis-en
La vie est mystère, perce-le
La vie est promesse, remplis-la
La vie est tristesse, surmonte-la
La vie est hymne, chante-le
La vie est combat, accepte-le
La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps
La vie est une aventure, ose-la
La vie est bonheur, mérite-le
La vie est la vie, défends-la. 

mère Teresa

samedi 7 mars 2020

Avance !

 
Avance malgré ta lourdeur !
Avance en dépit de ta douleur !

La vie pour toi semble être un chemin de croix,
et tu veux faire une croix sur ta condition ?

Tu pleures et tu te demandes le sens de ta vie,
car tout semble s'écrouler autour de toi ?

L'horizon qui paraissait livide est devenu sombre,
et quelque fois tu doutes de l'agir de Dieu dans ta vie ?

Avance dans la confiance !
car Dieu te regarde avec confiance.

Ta forteresse, c'est Son regard.
Ta richesse, c'est Son amour. 

Kabran Aney Geoffroy

Traduction

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