" Je ne sais pas qui tu es, ni d’où tu viens. Je
ne sais pas ce que tu fuis : la guerre, la faim, la torture, le souci des tiens
confrontés à l’extrême pauvreté ? Je sais que forcément ce fut pour toi un
déchirement absolu de quitter ta famille, ta maison, ton métier. Pour venir
chez nous, tu as affronté la cupidité des passeurs, les mers, le froid, la rue.
Le 25 août 2015, il pleuvait terriblement sur Calais. Je t’ai aperçu dans la «jungle». Instantanément tu es devenu, au creux de mon ventre, non plus « la crise migratoire » mais une personne. J’ai eu très mal de ta souffrance si visible, si honteuse. (...) "
Le 25 août 2015, il pleuvait terriblement sur Calais. Je t’ai aperçu dans la «jungle». Instantanément tu es devenu, au creux de mon ventre, non plus « la crise migratoire » mais une personne. J’ai eu très mal de ta souffrance si visible, si honteuse. (...) "
Pour répondre à la haine qui a pu se
manifester, sans naïveté je veux te redire, à toi et aux tiens, que nous
n’avons pas peur de vous. Vous êtes nos amis, nos frères, nos pères, des êtres
humains, avec vos faiblesses et vos forces. Entendre que les migrants seraient
forcément des criminels me fait horreur. Je voudrais au contraire vous aider à
retrouver votre dignité bafouée sur les mers et dans les broussailles de
Calais. (...) "
À toi, migrant inconnu, je souhaite la bienvenue.
Je serai heureuse de te rencontrer, de t’entendre, de partager. La
fraternité créée t’aidera, je l’espère, à surmonter les obstacles qui
subsistent. (...) "
extraits de la lettre d'une Députée
adressée à 50 migrants accueillis dans sa circonscription
Publication Ouest France - 24 octobre
adressée à 50 migrants accueillis dans sa circonscription
Publication Ouest France - 24 octobre