" (...) Mais une question angoissante a surgi dans mon cœur :
« Où est le Corps du Seigneur » ? A-t-on pu sortir le Saint Sacrement ? Le Corps de Jésus qui était dans le Tabernacle ?
« Où est le Corps du Seigneur » ? A-t-on pu sortir le Saint Sacrement ? Le Corps de Jésus qui était dans le Tabernacle ?
C’est pour ce Corps, voilé sous l’apparence d’une miette de pain, qu’a été construite cette cathédrale. Qu’est-ce qui est le plus précieux ? La cathédrale, le trésor, ou la miette de pain ?
La « miette de pain » est le Corps de Dieu, le Corps du Christ ressuscité, insaisissable sauf s’il se donne, sauf s’il se livre entre nos mains : « Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne » (Jn 10, 18).
Nous avons célébré ce grand mystère le Jeudi Saint : « Prenez,
mangez, ceci est mon Corps ». Cette « miette de pain » est la Vie de
Dieu qui se communique. Elle donne à ceux qui la reçoivent la Vie
éternelle, elle nous ouvre les portes du Ciel, elle nous fait participer
à la Résurrection du Christ que nous fêtons aujourd’hui et qui appelle
notre propre résurrection dans la chair au retour du Seigneur, à
l’achèvement du temps.
(...) Mais je voudrais aussi remercier l’aumônier des pompiers, le Père
Fournier qui est allé chercher le Corps du Christ, le Saint Sacrement
qui donne tout son sens à la vie de cet édifice splendide. Lui aussi a
pris des risques pour sauver une « miette de pain » parce qu’elle était
le Corps ressuscité de Notre Seigneur que nous fêtons aujourd’hui comme
chaque dimanche, jour central de notre semaine où nous fêtons sa
Résurrection.
Les apôtres se sont précipités au tombeau du Christ, ils n’ont pas
trouvé son Corps, ils ont cru. Nous avons trouvé le Corps ressuscité du
Seigneur. Nous aussi, nous croyons."
Michel Aupetit
archevêque de Paris
archevêque de Paris